Production de ciment à zéro émission CO2 par voie micro-ondes
COÛT DU PROJET:
CONTRIBUTION DE PRIMA:
DÉTAILS DU PROJET:
Selon une étude du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs en 2021, la production de ciment du Québec représente environ 16% des émissions de GES industrielles du Québec, c’est-à-dire 3.9 méga tonnes équivalent en CO2 (Mt éq. CO2) en 2019. Si ces émissions sont considérables, décarboner la production du ciment Portland est un défi de taille. D’une part, il faut éliminer les combustibles fossiles utilisés pour le chauffage jusqu’à 1450 °C qui permet la décarbonatation du calcaire et la clinkérisation du ciment (~35% des émissions). D’autre part, il faut capter à partir d’un effluent peu concentré le CO2 relâché par la décarbonatation du calcaire, puis le séquestrer (65% des émissions).
Le but du Pr William Wilson de l’Université de Sherbrooke vise à développer une méthode de production d’un ciment Portland à zéro émission CO2 dans l’atmosphère en utilisant une technologie micro-ondes. L’approche consiste à électrifier le procédé à l’échelle industrielle, ce qui permet : (a) le remplacement les combustibles fossiles par une énergie hydroélectrique et (b) la production d’un rejet gazeux de CO2 comprimé pour la séquestration (en absence de combustion, l’effluent gazeux est pratiquement pur en CO2). Puisque le ciment micro-ondes sera un ciment Portland respectant les normes canadiennes, il pourra être adopté rapidement par l’industrie.
Ce projet permettra aussi la formation de trois étudiants au doctorat, un à la maitrise, deux stagiaires postdoctoraux et deux stagiaires au baccalauréat avec des expertises complémentaires pour la décarbonisation de la production du ciment (physicochimie du ciment, procédés de décarbonatation et clinkérisation électriques, chauffage micro-ondes, analyse du cycle de vie, analyse des effluents gazeux, et plus).
Les retombées pour l’entreprise Pyrowave sont une propriété intellectuelle unique lui permettant de commercialiser une technologie s’adressant à un marché mondial de plus de 300 milliards USD et générant environ 3 Gigatonnes équivalent en CO2 (Gt éq. CO2) annuellement. Les retombées pour le Québec sont économiques par le développement d’une compagnie québécoise et environnementales avec un potentiel de réduction jusqu’à 3.9 Mt éq. CO2 annuellement.