Éponges nanoporeuses pour la capture d’eau atmosphérique

COÛT DU PROJET:

807 465 $

CONTRIBUTION DE PRIMA:

361 087 $

DÉTAILS DU PROJET:

Le stress hydrique n’a pas de frontières et s’empire en raison des changements climatiques. Cape Town en Afrique du Sud a dû imposer de sévères restrictions sur la consommation d’eau en 2018 en raison de pénuries extrêmes. À l’été 2020, au Québec, des restrictions ont dû être mises en place, et les Premières Nations sont mises à l’épreuve par des problèmes d’accès à l’eau potable depuis plusieurs années. Des sources d’eau alternatives, incluant l’adsorption depuis l’atmosphère, sont nécessaires pour sécuriser nos ressources hydriques. Les éponges nanoporeuses (NPS) sont de nouveaux adsorbants à base de carbone, synthétisées par pyrolyse de précurseurs économiques, atteignant à très faible coût des performances comparables et surpassant les matériaux de type ‘métal organique framework’ (MOF) de pointe.

Le but du Pr Jason Robert Tavares de Polytechnique Montréal est de combler l’écart entre prototype de laboratoire et le déploiement des NPS: (1) comprendre les paramètres affectant la mise à l’échelle du processus de synthèse de NPS et améliorer leurs propriétés ; (2) accélérer les cycles de capture d’eau et relargage, et quantifier les requis énergétiques ; (3) fabriquer et tester de nouvelles générations de dispositifs pour la capture d’eau, en validant la qualité de l’eau produite. Ce projet permettra une compréhension accrue des facteurs affectant la mise à l’échelle, et surtout les temps de cycle d’adsorption et de désorption afin d’accroître la quantité d’eau pouvant être produite par jour, par kg de matière.

Ce projet permettra aussi la formation d’un associé de recherche et 17 étudiants dont trois à la maitrise, deux au doctorat, un stagiaire post-doctoral et neuf stagiaires dans les domaines de la capture d’eau à partir de l’atmosphère.

Il sera bénéfique d’abord pour les communautés des Premières Nations, qui participeront à l’évaluation de prototypes, avec le soutien de dirigeants communautaires et d’experts en déploiement technologique, mais aussi industriellement pour la production d’eau dans les secteurs des breuvages et de l’agriculture.

De plus, l’entreprise québécoise Awn Nanotech pourra accroître son potentiel commercial, et consolidera son positionnement de leader dans le combat aux pénuries hydriques, qui ne connaissent pas de frontières.