LES MATÉRIAUX POUR AVANCER

 

Si l’on souhaite accroître la transformation numérique, soutenir l’électrification des transports ou encore accélérer la transition énergétique, ce sera en grande partie grâce aux matériaux avancés. Dit autrement, le secteur des matériaux avancés au Québec doit impérativement faire partie du plan de relance de notre économie.

Déjà, les matériaux avancés contribuent à rendre les réseaux de télécommunication plus performants. Ils permettent de produire des revêtements plus résistants ou encore antimicrobiens. Ils alimentent la transformation de la filière énergétique vers les énergies renouvelables (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires, piles à combustible, supraconductivité). Ils rendent possible les différents capteurs nécessaires à la transformation numérique. Ils permettent de fabriquer des objets en utilisant moins de matières premières et en renforçant nos chaînes d’approvisionnement locales, notamment grâce à la fabrication additive.

Préparer l’avenir
La filière des matériaux avancés est déjà bien implantée au Québec. Nous pouvons compter sur une masse critique de plus de 350 entreprises qui emploient 33 000 personnes. Avec un chiffre d’affaires estimé à 10 G$, elles sont très actives en R-D et 85 % d’entre elles exportent. Puisque les matériaux avancés permettent d’obtenir un avantage marqué du point de vue de la performance, l’impact de leur utilisation se fait déjà sentir.

Cet écosystème, basé sur l’innovation et le savoir, crée beaucoup de valeur ajoutée. Le Québec s’y démarque déjà de façon importante. En effet, une étude que nous avons dévoilée en février 2020 révélait que le Canada se classe parmi le top 10 mondial au chapitre des brevets obtenus, avec un niveau de croissance aligné sur la moyenne internationale. Le Québec, quant à lui, se classe au second rang à l’échelle nationale, avec un niveau de spécialisation plus élevé et un rythme de croissance plus soutenu.

C’est sans compter que les matériaux avancés nécessitent l’utilisation de minéraux critiques et stratégiques (MCS), un autre domaine où le Québec regorge de potentiel avec son riche sous-sol diversifié et la possibilité de recycler et de valoriser des minéraux contenus dans divers produits de consommation ou des déchets industriels. Des tensions politiques et commerciales avaient déjà un grand impact sur le marché des minéraux critiques avant l’arrivée de la pandémie. Heureusement, le Québec a lancé une consultation afin d’élaborer une stratégie visant à soutenir le développement d’un secteur québécois d’approvisionnement et de transformation des minéraux critiques en insistant également, souhaitons-le, sur leur recyclage et leur valorisation. Bref, il est même possible d’envisager un meilleur continuum entre les minéraux critiques et stratégiques, les matériaux avancés, les produits semi-finis ou finis et leurs utilisateurs finaux, dans une chaîne d’approvisionnement plus locale.

Cette incroyable période, si elle pose de nombreux défis, nous projette aussi dans l’avenir et le secteur des matériaux avancés y joue déjà un rôle stratégique. Il nous semble tout aussi stratégique que cette industrie en croissance joue un rôle de premier plan dans la relance à venir. Et PRIMA Québec entend bien contribuer à cette relance par le soutien à la recherche collaborative où les entreprises s’appuient sur l’expertise québécoise en recherche.

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